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 •• Contexte

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Body Crumbles

Body Crumbles


Féminin ─ Nombre de messages : 96
─ Pseudo : Nirvana
─ Nature : Indéterminée.

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MessageSujet: •• Contexte   •• Contexte EmptyMar 20 Oct - 18:18


    ─ C o n t e x t e


    Il avait avalé la distance à une vitesse telle, que j'éprouvais des difficultés à le suivre des yeux. Son corps fluide et glacé s'était toujours déplacé avec cette élégance peu commune qui n'appartenait qu'à lui, à tel point que la Reine elle même semblait l'envier. L'espace d'un battement de cœur plus tard, il avait gravi les marches imposantes du palais, poussant les portes sempiternelles de ce qui avait jadis été sa demeure durant de si longues années. Pourtant, cette ci fois il ne portait pas son habituel sourire, celui qui exprimait avec tant de franchise sa joie de recouvrer la sérénité de son domaine; non, cette fois ci il était affublé de ce loup cassant et agressif que nous redoutions tous.

    Son visage trop parfait s'était brisé en un millier d'éclats, tranchants et dangereux comme je ne pourrais jamais plus le décrire. Ses traits décomposés par la colère s'entremêlaient dans une expression terrifiante et anarchique. La nouvelle avait vraisemblablement sonné le glas du calme ancestral qui régnait entre ces murs, et par là même, celui de centaines d'innocents... Je le suivis de loin, méfiant et tremblant face à notre père. Rares étaient les heures où ses humeurs l'emportaient sur sa candeur; mais lorsqu'elles y parvenaient, le soleil lui même semblait chercher à se camoufler dans l'immensité grisâtre d'un ciel orageux.

    La pluie se mit à tomber; telles les prémisses incontournables des larmes qui finiraient tôt ou tard par couler. Le clapotis de l'eau résonnait comme un métronome sur la coupole de verre du hall majestueux, faisant écho à l'impatience de notre seigneur qui a alors hurlé son nom. Sa voix, rauque et grave, fit trembler les murs; mes jambes elles même se firent alors à flageoler avant que je ne réussisse enfin à convaincre mon esprit que fuir n'était vraisemblablement pas le plus judicieux, pour l'instant au moins.

    C'est alors que je l'aperçus, elle, véritable hyperbole de mes pensées, sirènes à l'appétit insatiable et aux désirs imprévisibles. Elle souriait. Nul doute qu'elle fut la seule, à cet instant, à être encore en mesure de le faire, quand notre race toute entière courbait l'échine sous le poids de la colère de notre Roi. Je tremblai de nouveau, incapable de raisonner quand bien même ma non-vie en aurait dépendu. Je pouvais presque percevoir la foudre dans les prunelles d'Adriel, lui qui n'avait jamais rien su des manœuvres de sa femme, venait de découvrir l'étendue de sa perfidie. Et il ne pouvait encore en concevoir les contours...

    Les mots fusèrent soudain, si rapides je ne fus pas en mesure de tous les comprendre. Le ton monta d'un cran, puis d'un deuxième; avant que toute la ville ne puisse s'imaginer que le ciel ruminait le plus violent des orages. Et elle n'aurait pas eu tort.

    Le Roi défendit son peuple avec une ferveur qui n'appartenait qu'à lui, jurant plus férocement qu'il n'était possible de l'entendre contre les agissements de son épouse. Elle, rétorqua qu'il ne possédait ni peuple, ni prérogative de quelque nature que ce soit et destitua par là même celui que nous avions tous pris un jour pour notre père...

    La révélation siffla comme le couperet, faisant tomber la tête d'une figure royale. Le dé était pipé : roi, Adriel ne l'était pas; ne l'était plus; et ne l'avait vraisemblablement jamais été. Si j'avais eu un cœur, celui ci aurait cessé de battre; trop malmené par une vérité qui ne pouvait décemment être acceptable. Le jeu de la Cour venait de prendre un tournant inattendu, et à cet instant, Sixtine avait toutes les cartes en main.




Dernière édition par Body Crumbles le Sam 24 Oct - 9:48, édité 3 fois
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Body Crumbles

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Féminin ─ Nombre de messages : 96
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MessageSujet: Re: •• Contexte   •• Contexte EmptyVen 23 Oct - 0:10


    ─ L e . C o u p l e . R o y a l



    Ils sont les figures emblématiques du pouvoir. Sixtine et Adriel -avant que ce dernier ne découvre le pot aux roses- contrôlaient et géraient la population de vampires. Celle ci, après des siècles de traque sur le vieux continent, ayant élu domicile au IX ème siècle en Islande. La tradition exigeait que ce soit une femme qui ait la main mise sur l'ensemble des prérogatives; son roi, quant à lui, ne faisant office que de simple missionnaire envoyé de temps à autres à travers le monde pour regrouper ceux de leurs espèces sur îles au large de la Grande Bretagne.

    Si la population de vampires infectés n'a cessé de croitre depuis; celle des vampires innés s'est considérablement amoindrie, devenant à certains égards, presque négligeable. Personne ne connaissait les raisons de ce déclin, si ce n'est son instigatrice elle même : Sixtine. Pour des raisons personnelles, elle s'est vouée, silencieuse, à l'éradication des vampires innés au nez à et la barbe d'Adriel. Ce dernier, fou de rage lorsque les méfaits de sa femme sont parvenus jusqu'à ses oreilles, a alors réclamé des explications et défendu les intérêts des siens.

    Mais Sixtine et Adriel sont les deux plus anciens représentants de leurs races respectives et nul ne connait réellement le commencement de l'histoire; les deux personnages principaux s'étant bien gardés de le révéler. Tous pensaient alors que c'était Adriel qui avait mordu sa femme et par là même, fait d'elle une caïnite. Seulement, lorsque cette dernière a bafoué son autorité aux yeux de tous, elle a tacitement révéler leur secret au monde des vampires : Adriel n'est pas son créateur; sa condition de roi était donc subordonné au bon vouloir de la Reine...

    Toutefois, après prés de deux millénaires d'existence, il n'est pas rare qu'il y ait des fuites. C'est ce qui est arrivé à Sixtine. Elle qui pensait les avoir définitivement enterrés, se voit de nouveau hantée par de vieux démons.

    Si nous avons tous un ou deux cadavres dans nos placards, après deux mille ans, celui de la Reine risque bien de ne pas passer inaperçu...
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